La réserve naturelle nationale de la falaise du Cap Romain

par Jacques AVOINE


Bulletin n°30

La falaise du Cap Romain, petite falaise de calcaire par sa taille, est, par les très rares massifs d’éponges fossiles qu’elle renferme un territoire d’exception. Ces massifs, bien conservés, étaient menacés de disparaître. Ce patrimoine géologique est maintenant préservé parla création d’une « réserve naturelle nationale ».

A consulter en Bibliothèque
Estran, recif d'éponges et enrochement;

 


L

a réserve naturelle nationale de la falaise du Cap Romain est située à cheval sur les communes de Bernières-sur-Mer et de Saint-Aubin-sur-mer. Elle représente près de 500 m du littoral de la Côte de Nacre et couvre une superficie de 23,85 hectares, pour l’essentiel sur le domaine public maritime (fig.1). Cette réserve a été créée par décret ministériel le 16 juillet 1984 pour conserver le précieux patrimoine géologique que sont les récifs d’éponges fossiles exceptionnellement bien conservés, mais menacés de disparaître derrière une digue promenade. Une simple protection juridique ne suffisant pas à assurer la préservation des exceptionnels éléments patrimoniaux de ce territoire, un plan de gestion a été mis en oeuvre pour hiérarchiser le programme d’actions nécessaires à la protection du site.

 

Un intérêt géologique majeur

 

Le territoire de la réserve est constitué d’un milieu marin et d’un milieu terrestre de bord de mer. La partie marine, soumise aux marées, comporte un platier rocheux et un estran sableux, tandis que la partie terrestre est formée d’un haut de plage sableux en voie de continentalisation et d’une falaise de constitution géologique composite, surmontée de pelouses calcicoles[1] plus ou moins rudéralisées[2] et marquées par une fréquentation importante.

 

L’importance géologique de la falaise du Cap Romain est reconnue depuis près de deux siècles. Les premières descriptions détaillées de fossiles remontent à 1821 (J. Lamouroux), et dès le milieu du XIXe siècle, l’intérêt paléontologique du site a été souligné par A. d’Orbigny (1852), qui fut le premier à remarquer son caractère exceptionnel. Peu de temps après, E. Eudes-Deslongchamps entreprend une étude de ce gisement dans le chapitre « Statuts paléontologiques remarquables de Normandie » de sa thèse en 1865, tandis que la première description détaillée de la falaise et de ses fossiles est due à L. Mercier (1931).

 



[1] qui poussent bien en sol calcaire

[2] qui croissent parmi les gravats et les décombres

Récifs d’éponges sur l’estran
Récifs d’éponges sur l’estran

Ce site remarquable n’a donc pas échappé au regard des géologues d’autrefois, ni à ceux d’aujourd’hui d’ailleurs qui en ont fait l’un des éléments majeurs des formations géologiques du Jurassique de Normandie. Sur le plan géologique, la réserve présente d’ailleurs un double intérêt, d’une part l’ensemble des roches calcaires et marneuses qui renferment les récifs d’éponges fossiles d’âge Bathonien (165 millions d’années), témoins précieux et fragiles d’une mer peu profonde en climat tropical, d’autre part des formations géologiques récentes reflétant les variations climatiques du quaternaire récent avec une terrasse de cailloutis marins surélevée (200 000 ans), des dépôts éoliens (20 000 ans) et des blocs erratiques apportés à une période indéterminée.

 

La falaise, haute de 6 à 7 m, est formée par les bancs horizontaux de calcaires et de marnes jurassiques surmontés par les dépôts meubles caillouteux à limoneux du Quaternaire. Une observation attentive montre que la succession des bancs n’est pas identique à Bernières-sur-Mer et à Saint-Aubin-sur-mer, car une faille de direction nord est - sud ouest abaisse d’environ 3 à 4 m le compartiment ouest, pratiquement à la limite des deux communes. Ainsi, les formations géologiques visibles dans la falaise au niveau de Saint-Aubin se retrouvent-elles à Bernières au niveau du platier rocheux situé en contrebas.

Dans la partie médiane de la falaise
Dans la partie médiane de la falaise

Les récifs d’éponges jurassiques

 

Dans la partie médiane de la falaise et localement sur l’estran (fig.2 et 3), l’érosion naturelle a mis en évidence ces récifs d’éponges fossiles remarquablement bien conservés, qui ont justifié le classement en réserve naturelle.

Ils se présentent sous forme d’amas pierreux à section triangulaire ou ovale, dont les formes sont étirées verticalement sur 1 à 2 m de hauteur, composés d'éponges fossiles de type Platychonia magna (fig.4), aplaties, lobées, empilées et plus ou moins soudées. Leur comparaison avec des constructions analogues vivant dans les mers tropicales actuelles (Caraïbes, Bahamas) montre que la mer jurassique était plus chaude que la Manche.

A l’abri des récifs, une faune fossile accompagnatrice abondante et variée s’est développée. Les deux faces des éponges siliceuses portent des épifaunes différentes, avec sur la face supérieure, des bivalves, des éponges calcaires, parfois des serpules et sur la face inférieure, des bryozoaires, des petits brachiopodes et des annélides. De plus, à l'intérieur des colonies d’éponges, se sont également développés des jeunes de nombreux groupes : brachiopodes, bivalves, échinodermes, bryozoaires, éponges, foraminifères et ostracodes. Cette multitude de petits fossiles, très bien conservés dans les marnes remplissant les coupes, indique que ces fonds à éponges fonctionnaient comme de véritables nurseries pour la faune benthique. La qualité de préservation de ces fossiles, environ 150 espèces au total, constitue un héritage géologique exceptionnel.

Plusieurs générations de récifs se sont succédées jusqu'au moment où ils ont occupé pratiquement tout le fond de la mer et recouvert les dunes sableuses environnantes. C'est alors que de forts courants ont étalé sur les récifs un banc de sable riches en débris de bryozoaires et les éponges sont mortes étouffées.

Cette falaise a donc enregistré un épisode exceptionnel de l'histoire géologique de la Normandie, avec l'apparition des éponges constructrices, leur conquête des fonds marins et leur asphyxie par enfouissement sous les sables. Cet épisode de concurrence et d’interaction entre la sédimentation et la vie sur les fonds marins est rarissime. En effet, si les récifs de coraux fossiles, analogues aux formations récifales coralliennes des mers tropicales actuelles, sont connus en de nombreux endroits, les constructions dues à des éponges sont extrêmement rares. La préservation d'un pareil évènement, aussi éphémère à l'échelle géologique et remarquablement exposé dans la falaise, confère au gisement de la réserve une réelle valeur de référence pour les géologues du monde entier et a donc justifié sa préservation.

Eponge fossile
Eponge fossile

 

Les formations du quaternaire

 

Les dépôts quaternaires de la réserve du Cap Romain forment trois unités témoignant des variations climatiques de cette époque. La partie supérieure des calcaires et marnes jurassiques est tronquée sur toute la longueur de la falaise par un niveau de sables et graviers marins contenant des coquilles de mollusques qui vivaient dans des eaux plus froides que celles de la Manche actuelle. Cette couche meuble peu épaisse correspond à une ancienne plage qui s'est déposée alors que le niveau de la mer était plus élevé de 3 à 4 m par rapport au niveau actuel, entre deux périodes glaciaires. Au-dessus de ce niveau, le sommet de la falaise est composé de limons brunâtres, le loess, véritable poudre de roches déposée par le vent alors que les grands glaciers de la dernière glaciation quaternaire couvraient encore une partie de l'Angleterre. Ce dépôt a livré quelques rares restes de mammouths et de rhinocéros à toison, animaux emblématiques de climat froid.

 

Sur l’estran, six blocs de 1 à 2 m3 sont visibles, appelés localement des « gas ». Ces blocs sont formés de roches cristallines et sédimentaires paléozoïques comparables aux rochers du littoral du nord du Cotentin ou de Cornouaille anglaise. Ils correspondraient à des roches transportées par des radeaux de glaces flottantes dérivant le long des côtes de la mer de la Manche à la fin d’une ou plusieurs glaciations quaternaires. Il est possible que ces gas aient été ultérieurement déplacés par l’Homme au Néolithique, ce qui pourrait expliquer l’alignement présumé de certains d’entre eux.

Un intérêt écologique …

 

Si le patrimoine géologique de la réserve constitue un ensemble d’un grand intérêt scientifique, le platier rocheux abrite également une faune et une flore marines qui, sans être exceptionnelles, présentent un intérêt pédagogique certain, au même titre que la flore halophile qui colonise les zones ensablées situées en pied de falaise. Cinq hectares de la réserve, situés sur le domaine public maritime, sont inclus dans une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 2 (n° national 250008451 et n° régional 00670000), correspondant au platier rocheux du Plateau du Calvados. Ce territoire, réparti sur neuf communes, de Courseulles-sur-mer à Hermanville-sur-mer, comprend 254 espèces marines animales et végétales qui ont été ponctuellement inventoriées.

A consulter en Bibliothèque;
Unités écologiques de la Réserve de la falise du Cap Romain;

Unités écologiques

 
 

Le territoire de la réserve est constitué d’un milieu marin et d’un milieu terrestre de bord de mer. La partie marine, soumise aux marées, comporte un platier rocheux et un estran sableux, tandis que la partie terrestre est formée d’un haut de plage sableux en voie de continentalisation (développement de dunes embryonnaires), et d’une falaise de constitution géologique composite, surmontée de pelouses calcicoles plus ou moins rudéralisées.

 

Faune marine

L’inventaire faunistique le plus récent, réalisé en 2004, a recensé 42 espèces animales, courantes sur les côtes normandes. La diversité spécifique, bien que supérieure sur le bas de l’estran, demeure faible et le nombre d’individus par espèce limité.

L’embranchement des mollusques est le plus diversifié, vient ensuite celui des arthropodes et enfin les annélides. Les cnidaires, spongiaires, échinodermes, hémichordés et poissons sont également présents mais peu diversifiés. Les espèces endogées, à l’exception des lanices et des arénicoles, n’ont pas été inventoriées.

Les patelles, littorines, gibbules et chitons que l’on trouve en grand nombre sur la réserve, broutent les algues incrustantes et perforantes et suppriment ainsi une fine pellicule de calcaire à chaque passage. Les balanes ont aussi une action érosive sur le platier rocheux. Toutefois, l’essentiel du travail de sape est effectué par l’annélide Polydora qui s’attaque au substrat calcaire dans lequel il creuse des tubes en U millimétriques, de quelques centimètres de profondeur. Des espèces opportunistes (Lanice conchilega et Polydora sp), que l’on trouve par milliers au m2 en certains endroits, profitent d’un apport de matière organique pour se développer, au détriment d’autres espèces.

 

Flore algale

Les macroalgues recensées sur le territoire de la réserve sont toutes des espèces courantes sur les côtes de la Manche. Le recouvrement algal est discontinu sur l’estran et globalement faible. Seules quelques espèces dominent, comme les entéromorphes, les fucus et les laitues de mer. La ceinture algale classique des zones intertidales n’est pas marquée sur la réserve. Cette répartition est une conséquence de la faible pente de la plage, les fonds de 5 m se trouvant à 3 km de la côte. Malgré la faible abondance d’algues, leur diversité augmente vers les niveaux inférieurs. Les espèces nitrophiles, comme la laitue de mer prolifèrent et témoignent de la richesse de l’eau en sels minéraux[1].

 

Flore terrestre

La partie terrestre de la réserve, constituée par le sommet de falaise et le haut de plage, est exiguë. Une centaine d’espèces végétales y ont été recensées. Nombres d’entre elles sont rudérales ou sont échappées des jardins cultivés tout proches comme les giroflées, la mauve en arbre et le fenouil.

 

En sommet de falaise, sur les pelouses calcicoles fauchées, des orchidées de type orchis pyramidal et ophrys abeille apparaissent régulièrement, plus rarement l’orchis bouc. D’autres espèces pionnières des milieux thermophiles sont également présentes, notamment le pavot hybride, le pavot argémone, la falcaire commune et l’avoine barbue. Ces espèces sont rarement ou très rarement observées en Basse-Normandie.

Au niveau du haut de plage, en pied de falaise, la mise en place de cinq épis et d’enrochements à la fin des années 80 a engendré un ensablement important, qui peut être estimé à 2 m. Cet engraissement destiné à protéger la falaise de l’action de la mer a été suivi d’une colonisation par des plantes halophiles telles que l’élyme des sables et le chiendent des sables. Une flore caractéristique du littoral normand s’est également développée avec le cakilier maritime, la bette maritime et le panicaut champêtre.

 

… Mais aussi un intérêt archéologique

A côté de son riche patrimoine naturel, la réserve renferme également d’importants vestiges archéologiques. La falaise du Cap Romain, appelée autrefois falaise du Castel ou du Catel, doit d’ailleurs son nom à l’existence de ce patrimoine archéologique de premier plan.

 

Les découvertes révèlent une histoire riche et ancienne, avec des vestiges préhistoriques, gaulois, romains et du Haut Moyen Age. Mais le site est avant tout remarquable par l’existence sur un même lieu de culte d’un temple gaulois, auquel succède un édifice de culte gallo-romain puis, à proximité de ce dernier, des sépultures du Haut Moyen Age.

 

Le lieu-dit le Castel, tardivement renommé Cap Romain, devait être un emplacement stratégique idéal pour les soldats romains chargés de surveiller les embouchures de la Dives, de l’Orne et de la Seulles, le long des côtes de la Manche. La vue étendue depuis ce poste avancé pouvait permettre de prévenir les incursions des pirates francs et saxons qui se sont multipliées vers la fin du IIIe siècle ap. J.-C. Le Cap Romain pourrait par conséquent faire partie d’un vaste système défensif auquel seraient intégrés des sites comme « la Burette » à Reviers, « les Bruyères » à Bény-sur-Mer ou encore le site de Bénouville.et Tombette ?

 

En outre, il est possible que les blocs exotiques connus sous le nom de gas aient été remaniés par l’Homme au Néolithique. Ces rochers représenteraient alors les premiers témoins de l’activité humaine dans ce secteur, ce qui ajouterait encore à leur valeur patrimoniale.

 

Réglementation de la réserve

 

La loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature est un outil juridique adapté à la préservation du patrimoine naturel étendu au patrimoine géologique. Elle a institué la création des réserves naturelles, parties du territoire national d’une ou de plusieurs communes (ici Bernières et St Aubin) dont la faune, la flore, le sol, les gisements de minéraux et de fossiles, présentent une importance particulière. Ces réserves naturelles, dites nationales depuis la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, sont protégées par une réglementation appropriée adaptée à chaque territoire concerné.

 

En ce qui concerne la réserve naturelle nationale de la falaise du Cap Romain, les contraintes réglementaires ont été définies dans le chapitre 2 du décret de création de la réserve. Sont notamment interdits :

                  - le prélèvement de matériaux, roches et fossiles, tant sur le front de la falaise que sur l’estran, sauf à des fins scientifiques sur autorisation préfectorale délivrée après avis du comité consultatif de la réserve,

                  - l’arrachage ou la coupe des végétaux,

                  - l'accès et la circulation des piétons en sommet de falaise,

                  - l’escalade de la falaise,

                  - la circulation et le stationnement des véhicules à moteur sur l’ensemble du territoire de la réserve, sauf pour les véhicules destinés à la pêche maritime professionnelle, les services publics, les opérations de secours ou de sauvetage,

                  - le camping, les activités de loisir susceptibles de dégrader le milieu naturel, les feux.

 

En revanche, la pêche à pied de loisir, les jeux de plage et l'observation des falaises sont tout à fait libres sur le territoire de la réserve, dans la mesure où ils respectent la réglementation. Pour ce qui est de la pêche à pied, il est recommandé de remettre en position les gros galets et les dalles rocheuses retournées et de ne pas utiliser d’engins susceptibles d’abîmer le platier rocheux.

 

Le strict respect de cette réglementation permettra de conserver sur le long terme le remarquable patrimoine naturel de ce territoire.



[1] Les promenades découvertes des algues, organisées chaque année par B.O.N.à grande marée basse, vous permettront de faire plus ample connaissance avec toutes les espèces.

 

Gestion de la réserve

 

Chaque réserve naturelle nationale est placée sous l’autorité administrative du préfet de département. Celui-ci constitue un comité consultatif de gestion comprenant les principaux partenaires intéressés : services de l’Etat, collectivités locales, propriétaires, associations de protection de la nature, personnes qualifiées. Il désigne en outre un organisme gestionnaire, le plus souvent une association, qui est chargé de la gestion effective de la réserve en mission déléguée de service public. Le comité consultatif se réunit au moins une fois par an pour évaluer la mission de l’organisme gestionnaire et orienter ses choix.

 

Lorsque la réserve naturelle de la falaise du Cap Romain a été créée, sa gestion en a d’abord été confiée à un laboratoire de l’Université de Caen. Quelques travaux d’aménagement du site ont été réalisés à la fin des années 80, notamment des plantations en sommet de falaise destinées à stabiliser les limons quaternaires, ainsi que la pose de deux panneaux d’information. Afin de pouvoir assurer une gestion sur le long terme, une association a été créée en 2001 pour prendre le relais du premier gestionnaire, l’Association de Gestion de la Réserve Naturelle de la Falaise du Cap Romain. Une convention de gestion fixe les conditions dans lesquelles l’association doit assurer la gestion de la réserve, afin d’assurer la conservation du patrimoine, dans le respect de la réglementation et en tenant compte des avis du comité consultatif.

 

L’association gestionnaire a élaboré en 2004 un plan de gestion écologique de la réserve, conformément à la méthodologie utilisée au niveau national. Ce premier plan de gestion, d’une durée de 5 ans, couvre la période 2005-2009. Il comporte cinq objectifs à long terme qui concourent tous à la préservation du patrimoine géologique d’exception de la réserve, ce qui n’exclut pas la gestion et la protection des espèces vivantes et des habitats intéressants, ainsi que le patrimoine archéologique. Pour mettre en œuvre ce plan de gestion, l’association met à disposition de la réserve une équipe composée d’une garde animatrice salariée à temps plein et d’un conservateur bénévole à temps partiel.

Les principales opérations programmées durant la périodede mise en œuvre de ce premier plan de gestion concernent l’entretien du site et surtout la protection du patrimoine et sa valorisation. La réserve fait d’abord l’objet d’une surveillance attentive pour faire respecter la réglementation. C’est le rôle de la garde commissionnée et assermentée, qui travaille dans le cadre d’une mission de police de la nature avec la collaboration des services de gendarmerie et de police ainsi que les structures de veille environnementale.

L’information, élément essentiel de la protection de la nature, bénéficie d’une attention particulière. Outre la présence de l’équipe de la réserve sur le site, l’installation de panneaux dans différents endroits de la réserve, le balisage des limites du domaine public maritime et l’édition de documents présentant le patrimoine de la réserve et les enjeux de sa protection sont autant d’éléments permettant de renseigner les usagers du territoire. Des travaux sont programmés pour réduire l’impact des dégradations naturelles et anthropiques, et pour sécuriser l’ensemble du site. Enfin, la valorisation du patrimoine de la réserve auprès de tous les publics, notamment sous la forme d’animations auprès des scolaires de tous niveaux, contribue fortement à faire connaître, et par delà, à mieux protéger le patrimoine du Cap Romain.                            ¢                                                                                                                                                                                                              

 

Jacques AVOINE

Université de Caen

Président de l’Association de Gestion de la Réserve Naturelle de la Falaise du Cap Romain

Conservateur bénévole

 


Le Cap Romain au début du XXème siècle
Le Cap Romain au début du XXème siècle